Pirate skulls and bones ll Billie Byrd

Questions

• Lorsque tu dois travailler en groupe, tu es plutôt :
> du genre à tout faire dans ton coin. Le travail en équipe, c'est pas pour toi.

• Pour toi, la famille, c'est :
> Un groupe auquel on appartient par obligation.

• Quand tu fais une promesse, tu :
> l'honores dès que l'occasion se présente.

• Parmi ces défauts, quel est le pire à tes yeux ?
> L'orgueil

• Parmi ces qualités, quelle est la mieux à tes yeux ?
> L'honnêteté

• Que ferais-tu si tu devais aborder un(e) inconnu(e) dans la rue…
> Tu lui fais un clin d'œil quand il/elle remarque ta présence.

• Enfant, tu avais…
> un ami imaginaire

• Ta définition du travail, c'est :
> « se construire sa propre route et s'affranchir des modèles »

• Qu'emporterais-tu sur une île déserte (un choix) ?
> Ton smartphone avec un chargeur solaire

• Tu as une rencontre professionnelle qui peut changer dans ta vie dans dix minutes. Problème : tu viens de déchirer ton haut.
> Tu y vas et tu fais comme si tu l'avais acheté ainsi.

• Un(e) ami(e) t'annonce qu'il/elle sort avec ton crush, tu ?
> décides que votre amitié est morte.

• Quand tu n'as pas le moral, tu…
> t'isoles. Netflix, musique, livres, ça te suffit.

ton histoire

Josh Ewing, ne tenait plus en place. Il avait beau resserrer sa cravate, passer sa main droite dans ses cheveux bouclés et afficher un sourire charmant de façade il n'y avait rien à faire, il allait faire une syncope. Saloperie de Clarissa, elle avait quoi encore cette gamine ? Le jour de l'interview familial, en plus, un seul jour dans toute la campagne et elle trouvait le moyen d'avoir du retard et de foutre tout en l'air ! La journaliste s'impatientait, mais ce n'était pas ça le plus gros problème, à côté Agathe était encore entrain de se disputer avec Edmund. Et allez... Il ne manquait plus qu'une crise conjugale pour faire les choux gras des tabloids, ça promettait. Si sa relation de respect franc qu'il avait vis-à-vis d'Edmund ne s'était pas transformer au fil des années en une sincère amitié, Josh en était certain il aurait déjà tout laissé tomber.

« Monsiiieur le Directeur de Campagne ? On m'attendait ? »

La voix fluette qui s'élevait dans son flanc le fit sursauter. Un poing serrer, un soupir contenue et il se retourna.

« Bien, tu n'as que deux heures quarante de retard, c'était un record personnel ou tu veux ma mort ?
- Oh allez Josh, on sait bien que vous faites exprès de me donner deux heures d'avance à chaque rendez-vous pour être sûr que je sois à l'heure. Quarante minutes en vérité et ça c'est des broutilles.. »

Et voilà... Elle avait comprit le truc, c'était donc ça. Bon, se retenir de lui hurler dessus, il aurait bien le temps ensuite. Pour le moment il fallait juste la rendre présentable avant qu'elle ne tombe sur Agathe. Il y avait toujours une robe de secours, bien BCBG, pour faire bonne figure et remplacer ses tenues toujours plus provocantes... Et aujourd'hui encore elle ne décevait pas son monde. Un crop-top lacéré au niveau de la poitrine, un bonnet planquant sa chevelure et... Mais il était troué au niveau des fesses son jeans rouge là ?

«  Va mettre  ta robe, tout de suite, et n'oublie pas d'enlever ton bonnet ! »

Et alors qu'il s'attendait à des prosternations acharnés et interminables la jeune fille sourit doucement et tournant gracieusement sur ses talons elle se dirigea vers la salle d'eau sa robe en main. Mais ? Ça ne promettait vraiment rien de bon.

« Josh ! Clarissa est arrivé ? 
- BILLIE MAMAN ! »

Si elle n'avait pas refait ses piqûres de botox ce matin, Josh en était certain, son visage se serait sans aucun doute distordu dans une grimace de mécontentement profond. Mais fort heureusement, pour l'image de la campagne, tout ça était bien trop figé pour bouger.

« Comme vous pouvez l'entendre, oui Agathe, votre fille est arrivée. Elle se change, sans faire d'histoire. »

Un soupçon de surprise dans les pupilles émeraudes de la femme au foyer, et puis un tremblement incontrôlé de ses épaules alors que la porte s'ouvrit enfin. Clarissa, ou plutôt Billie, était belle, vraiment, dans sa robe beige au col Claudine qui faisait ressortir son grain mat et doucereux. Elle avait enfilé des sandales à brides, de léger bracelets en or blanc tintaient joyeusement à son poignet et son maquillage outrancier d'il y a quelques minutes s'était remplacé en un blush discret et un rouge à lèvre pastel. Oui elle était parfaite, si bien que Josh Ewing mit plusieurs secondes à se rendre compte du problème. Quand il comprit, il blêmit, laissa tomber sa tasse de café au sol ce qui eu pour effet d'éclabousser ses chaussures de cuir hors de prix et sans aucun doute de les gâcher à jamais.

« Qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ?! »

Un sourire satisfait et un rire particulièrement insupportable retentit, alors qu'en roulant bien des fesses elle se dirigea vers le salon où devait se dérouler l'interview pour y retrouver ses frère et la journaliste. Eh bien voilà, super, l'unique fille du Procureur Byrd, en pleine campagne pour devenir Gouverneur, avait dorénavant les cheveux blanc comme la neige.

« Ne vous inquiétez pas Agathe, je suis certain que... »
- JOSH ! »

Il ne manquait plus qu'Edmund pour compléter la pièce tragi-comique qui venait de commencer bien malgré tout ses protagonistes. L'intéressé, quand à lui, de plus en plus blanc, resserra nerveusement sa cravate.

« C'est quoi ce délire Josh ? Tu ne devais pas la surveiller ? On avait dit plus aucun débordement de sa part ! Et la voilà qui débarque avec avec.. 
- Je vous avais tout les deux dis qu'on aurait mieux fait de l'envoyer au couvent.
- Agathe s'il vous plaît, vous ne pouvez pas vous débarrasser de votre fille en plein milieu de la campagne on en a déjà parlé. Maintenant arrêtez de crier, souriez et en avant pour l'interview ! »

Agathe, toujours aussi figée, posa sur son visage le meilleur sourire qu'elle le put, ou tout du moins ce qui s'en rapprochait le plus, et rejoignit, gracieuse le canapé avec ses enfants.

« Fixe ça Josh, tu la matte comme tu veux mais je veux qu'elle se tienne à carreau à partir de maintenant. »

La phrase resta en suspend alors que Josh dévisagea incertain son patron. Il avait bien une idée, tout sauf convenable, de « mater » cette chère Clarissa. Une idée contre laquelle il se battait depuis des années mais Josh était un homme de maintient, et jamais il ne se permettrait de franchir cette ligne, enfin tout du moins il l’espérait. La question, pour autant, restait ouverte à toute interprétation alors que les deux hommes se rendirent dans le salon. Le premier rejoignit sa famille, tout sourire, en saluant la journaliste d'un ton mielleux, le second se plaça derrière la caméra, bien en vue de toutes ses troupes. Et bien voilà, le massacre pouvait enfin commencer.

Il ne fallut d'ailleurs que peu de temps, après les politesses d'usages, pour que les joyeuseté arrivent. Et quel spectacle, quelques soupçons de corruptions passèrent, une légère pique de la journaliste a propos du physique de bimbo retouché de la mère, une réplique pour le passé de toxicomane du plus grand pour enfin en arriver au sujet que tout le monde attendait : Billie Byrd.

« Alors dites moi Clarissa... Ne pensez-vous pas, alors que vos parents sont visiblement parfaitement capable de concevoir des enfants, que votre adoption n'avait que pour but d'offrir les voix des minorités à votre père ? »

Un silence de plomb s'imposa dans la pièce, et tandis que personne n'osait esquisser le moindre geste Billie se réinstalla toute guillerette dans sa chaise avant de prendre la parole.

« Sally... Vous croyez vraiment que ma gueule d'arabe peut jouer en faveur de mon père ? Il est républicain voyons !
- Que voulez vous dire ? 
- Eh bien... Qu'ils sont plutôt du genre à vouloir nous expulser du pays. »

Voilà, la polémique était juste servit sur un plateau d'argent avec champagne et pourboire en prime. Josh aurait pu tout prévoir, il ne pensait pas pourtant que Billie saboterait tout avec une telle flegme et un contentement aussi soudain. Tout ça en plein direct bien étendue... Diantre, que lui avaient-ils fait pour la rendre ainsi ?

« Elle plaisante bien entendue. »

Tous se tournèrent vers Edmund, qui dans un sourire de politicien parfait, imposa en un instant le silence. Et bien qu'un rire fusa d'une seule voix de la bouche de toute sa famille le malaise se faisait lourdement ressentir.

« Bien entendue. Sinon je ne serais pas là, n'est-ce-pas ?
- Ca aurait était dommage effectivement. »

Ah bah oui, il ne manquait plus que Jacob, le cadet des garçons, pour compléter ce beau tableau. Josh avait bien entendue remarqué, dès les premiers jours au sein de cette famille, qu'en plus de très mal vivre le fait d'être la seule enfant adoptée de la famille, et son manque de référence sur ses origines, Billie avait une entente juste cordial dans les meilleurs jours avec son frère jumeau de naissance mais pas de sang. Billie et Jacob s'étaient le jour et la nuit, un tempérament emporté, quasi-solitaire finalement et destructeur pour la gamine contre une position mâture, réfléchi et sociable pour le fils légitime. Billie n'avait jamais réussit à s'intégrer réellement, ni dans la culture américaine, ni même avec sa propre famille proche. La faute sûrement avec son éducation typiquement française qu'elle avait reçut de sa tante maternelle toute au sein de son enfance, alors que sa propre famille allait de campagne en campagne aux plein cœur des États-Unis. C'était Josh qui avait décidé de la faire venir, tout droit de Paris, pensant que son physique atypique dans le paysage américain apporterait bien évidemment le vote des minorités à Edmund. Il n'avait jamais su, réellement, pourquoi le couple Byrd avait décidé de l'adopter si c'était ensuite pour l'exclure ainsi. Le fait est qu'Agathe avait bien du mal avec elle, au même titre que Daniel, le second et que Jacob. Seul Andrew et Edmund avait réussit à l’apprécier, et ils étaient bien les seuls de toute façon à trouver une grâce quelconque aux yeux de la jeune fille.

Josh lui même avait eu du mal, mais au cours des années, en la redécouvrant peu à peu sous des coutures inédites il avait appris à l'apprécier, à l'aimer d'une manière étrange et parfaitement inappropriée. Billie était une sorte de pierre brute, non polie et erronée par le temps. Elle avait perdue de sa joie de vivre au prix d'un flegme quasi-constant. Elle n'aimait pas le monde, les gens, mais parfois certaines choses, presque insignifiantes, pouvait la tenir debout, émerveillée pendant des heures. Il suffisait que Billie aime pour que cela devienne extraordinaire. Il suffisait finalement que Billie se réveille, parle, arrête sa mauvaise humeur, son indiscrétion constante ainsi que sa peur de l'abandon pour qu'on l’apprécie à sa juste valeur.

C'était peut être aussi pour cela qu'elle était un atout non négligeable, car Billie, en plus de son appartenance à une minorité ethnique, avait la sympathie des jeunes, des classes pauvres aussi. Billie disait ce qu'elle pensait, Billie était belle, Billie aimait son père. Josh le savait, malgré toutes les plaintes d'Agathe sans elle la campagne ne serait jamais gagné d'avance. Enfin... Encore fallait-il réussir à la gérer et faire de ses défauts une force.

« Et vous Billie, vous vous destinez à la politique et au droit comme votre père ? Nous ne sommes pas sans savoir que vous êtes déjà en deuxième années à la Columbia Law School et que tout semble parfaitement bien tourner pour vous.
- Ah Sally... C'est plutôt drôle que vous m'en parliez... Je vais donc pouvoir l'annoncer ici, je suis en pleine réorientation. Je souhaite rentrer à la Mastroianni Institute, enfin à vrai dire j'ai déjà réussit l'entretient. 
- L'école de cinéma située en plein cœur de Brooklyn?
- Oui, exactement je souhaite devenir actrice. »

Josh sentit son cœur battre la chamade et son sang monter à ses tempes. Pourtant ce n'était pas nouveau, il connaissait parfaitement le projet de Billie de se réorienter, mais il pensait, stupidement, avoir réussit à la faire changer d'avis. Si elle n'avait pas persisté, jusqu'à présent il n'était plus que sujet à trois ans avant qu'elle ne déménage de nouveau vers sa famille et donc par extension vers lui sur la côte Ouest. Trois ans où le poste de Gouverneur serait acquis pour Edmund, où Josh aurait donc pu continuer son petit manège d'enseignement partiel à l'Université pour aller lui rendre visite sans qu'on ne lui pose des questions. Maintenant on repartait sur cinq ans, sur cinq longue années à New York, cinq longues années où il ne pourrait plus espérer se glisser discrètement dans sa chambre. Ses jambes tremblèrent et sa vue se brouilla. Il devait prendre l'air, il devait juste sortir avant de ne plus réussir à gérer sa colère.

Fort heureusement pour lui l'interview se termina, et tous se dispersèrent. Comme à son habitude Agathe partit avec ses trois fils en trombe de l'appartement, Edmund s'éloigna pour discuter avec la journaliste qu'il appréciait plus que l'entendement et Josh desserra sa cravate, s'éloigna sur le balcon  blanc comme un linge. Il ne savait plus quoi faire, il perdait totalement pied, Clarissa ne pouvait pas lui faire ça.

Une petite main se posa sur son épaule, le faisant revenir à la réalité. Il trembla de tout son être et n'osa se retourner, sentant seulement son souffle dans son cou.

« Pourquoi pleurez-vous Josh ? Je vais tant vous manquez ? »

Sa phrase resta en suspend alors que Josh l'attrapa par le poignet, la traînant rapidement dans la salle de bain attenante au salon. Il la plaqua contre la porte, releva son visage et déposa sans aucune forme de préavis ni de douceur sa bouche contre la sienne. Sa main empoigna sa croupe, s'infiltra sous sa robe, arracha son collant. Il la souleva, elle enroula ses jambes autours de lui, l’enserrant de toute ses forces avant de se laisser aller.

Quand ils en sortirent les lumières étaient éteintes, les téléphone aux boites vocales pleines de messages inquiets d'Edmund traînaient pêle-mêle dans la baignoire avec les vêtements en lambeaux des deux amants. Josh ramena Billie contre lui sur le canapé central où il y a quelques heures encore s'effectuait cette interminable et catastrophique interview. Sa main gauche passa doucement contre sa peau, caressant son grain sans pouvoir le laisser partir.

« Quel est ton rêve Billie ?
- Devenir actrice pour « Amour, Gloire et Beauté ». »

L'homme resta pensif quelques instants avant de rire doucement, ce n'était même plus étonnant. Et alors que n'importe qui aurait cru à une blague, Josh Eving savait parfaitement que l’intrigante et inoubliable Billie Byrd disait seulement la vérité.

« Ne pars pas Billie. »

Finit-il par murmurer au bout de longues minutes, avant de s'endormir paisiblement. Quand il se réveilla, elle n'était plus là, il savait que son appartement avait était déserté et sa fuite engagée. Un mot pourtant lui promettait une coopération entière pour la campagne de son père. Mais cela, il le savait parfaitement, n'était qu'un mensonge éhonté. Alors Josh se rhabilla, resserra sa cravate, passa sa main droite dans ses cheveux bouclés et s'alluma une cigarette. Et bien... Maintenant il ne restait plus qu'une campagne à gagner.

Toi derrière l'écran

— Ton pseudo et ton âge : Zula - 21 ans
— Quelles sont tes disponibilités pour rp ? Sur le principe tout les jours, mais encore faut-il que je sois en forme !
— Comment as-tu découvert le forum ?  Sur Facebook, genre, par hasard.
— As-tu une remarque ? Diantre que j'aime votre design et vos modèles de fiches **

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<span class="avafrom">› Worst World :</span> Aubrey - Billie Byrd